Uvéite HLA-B27 : symptômes, causes, diagnostic et traitements

Qu’est-ce que l’uvéite HLA-B27 ?

L’uvéite HLA-B27 est une inflammation de l’œil qui touche surtout la partie antérieure de l’uvée (iris et corps ciliaire), on parle alors d’uvéite antérieure aiguë. Elle est liée à un marqueur génétique, l’antigène HLA-B27, présent chez environ 8 % de la population européenne. Ce type d’uvéite représente une cause fréquente d’atteinte inflammatoire oculaire chez l’adulte jeune.

Chez un patient atteint, les symptômes apparaissent généralement de manière brutale, avec un œil rouge, douloureux, une vision floue et une photophobie (sensibilité à la lumière). L’uvéite peut toucher un œil à la fois, mais des récidives sont possibles, parfois d’un œil à l’autre. C’est l’un des signes caractéristiques de cette affection.

La première poussée peut survenir sans cause apparente, mais une étude attentive permet souvent d’en identifier l’origine. L’uvéite HLA-B27 est parfois la première manifestation d’une maladie inflammatoire systémique, comme la spondylarthrite ankylosante, ce qui rend son diagnostic important au-delà de l’aspect ophtalmologique.

Quelles sont les causes et maladies associées ?

L’uvéite HLA-B27 n’est pas due à une infection. Elle est liée à un dérèglement du système immunitaire pouvant provoquer une inflammation sans cause infectieuse. Le gène HLA-B27 n’est pas une maladie en soi, mais il augmente le risque de développer certaines affections auto-inflammatoires.

Parmi les pathologies associées les plus fréquentes, on retrouve la spondylarthrite ankylosante, une maladie chronique du dos et des articulations. D’autres pathologies peuvent être en cause, comme l’arthrite réactionnelle, le psoriasis avec atteinte articulaire ou certaines maladies inflammatoires de l’intestin.

Chez un patient ayant des antécédents articulaires, cutanés ou digestifs, une uvéite peut donc être le signe d’appel d’une atteinte plus large. Un bilan systémique complémentaire est souvent demandé pour détecter une atteinte associée. Cela permet de proposer un traitement adapté, qui ne concerne pas uniquement l’œil.

Symptômes et évolution

L’uvéite HLA-B27 présente des symptômes caractéristiques : douleur oculaire, rougeur autour de la cornée, vision floue, et parfois miosis (rétrécissement de la pupille). Une sensation de sécheresse oculaire, une photophobie marquée et une diminution du confort visuel sont aussi fréquents. Ces signes doivent pousser à consulter rapidement.

Sans traitement, une inflammation persistante peut entraîner des complications telles que des synéchies (adhérences entre l’iris et le cristallin), un glaucome secondaire ou une cataracte précoce. Ces complications peuvent altérer durablement la vision si elles ne sont pas prises en charge à temps.

L’évolution de l’uvéite est souvent récidivante. Chaque poussée inflammatoire dure généralement quelques semaines, mais le risque de rechute est élevé. C’est pourquoi un suivi ophtalmologique régulier est essentiel pour éviter les complications et adapter le traitement en fonction de la fréquence des épisodes.

Comment se fait le diagnostic ?

Le diagnostic repose d’abord sur l’examen ophtalmologique à la lampe à fente, qui permet de visualiser directement l’inflammation dans l’œil. Le médecin détecte la présence de cellules inflammatoires dans la chambre antérieure, un tyndall, ou parfois un hypopion en cas de forme sévère.

Une analyse sanguine est ensuite réalisée pour rechercher la positivité au HLA-B27. Ce test aide à orienter vers une origine immunitaire de l’uvéite et surveiller l’apparition d’une éventuelle maladie systémique associée, comme une spondylarthrite.

Selon les cas, d’autres examens complémentaires peuvent être nécessaires : imagerie articulaire, bilan digestif, ou orientation vers un rhumatologue. Identifier la cause profonde de l’uvéite permet d’adapter le traitement global du patient, en tenant compte de l’ensemble des atteintes possibles.

Traitements et suivi

Le traitement de l’uvéite HLA-B27 repose sur l’utilisation de collyres corticoïdes pour réduire l’inflammation. Ces gouttes sont appliquées plusieurs fois par jour, en association avec des collyres mydriatiques, qui dilatent la pupille et préviennent les synéchies de l’iris.

En cas d’épisodes fréquents ou de réponse insuffisante au traitement local, des injections péri-oculaires de corticoïdes ou un traitement systémique par immunosuppresseurs peuvent être envisagés. Cela dépend du volume des poussées et de la présence d’une maladie inflammatoire chronique associée.

Un suivi médical régulier est indispensable. Il permet au médecin ophtalmologiste d’évaluer la tolérance au traitement, la bonne cicatrisation oculaire et d’ajuster les soins si nécessaire. Le rôle du patient, dans l’observance du traitement et la surveillance des symptômes, est un moyen essentiel d’éviter les récidives et de préserver la vision sur le long terme.


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